Bestiaire Enchanté : Mademoiselle Cosette
Les yeux encore embués des embruns de la Manche, je n'avais pas prêté attention aux détails de la maison... tout au moins certains détails.
Je vous avais déjà parlé de l'invasion subite d'ours en tissu constatée au début de ces vacances. Allez, rappel des épisodes précédents : pour faire court, un congrès d'Ours en tissu se prépare. Ils ont élu domicile chez moi pour des raisons qui leur appartiennent, et pour comprendre, il vous faudra relire les épisodes antérieurs.
Je vous présente Mademoiselle Cosette.
Un joli minois délicat, du gros drap de coton ivoire... Mademoiselle Cosette est une ourse raffinée et douce. Très précieuse de sa personne, elle doit son nom à son engouement sans limite pour le roman Les Misérables. Ne me demandez pas pourquoi ni comment, je ne pourrais vous répondre.
Il me semble qu'elle est tout de même passablement mieux vêtue que son héroïne de prédilection, la petite Cosette. Mais oui, souvenez-vous de cette scène qui a fait pleurer la France entière, quand Cosette se rend au puits avec son seau. Une énorme paluche vient à son secours en attrapant le seau, et c'est comme ça qu'elle rencontre son sauveur. Bon, là je vous laisse le choix entre Jean Gabin et Lino Ventura.
Le seau, justement, elle l'a. Bien décidée à rencontrer son Jean Valjean à elle, ce seau l'accompagne partout. Elle se dit sans doute que parfois il faut forcer la main à son destin...
Arrêtons-nous un instant pour examiner en détails la tenue de Mademoiselle Cosette : elle porte une très jolie robe à poids de deux imprimés différents. Beaucoup de froufrous, que ce soit en bas de la robe ou au bout des manches. Attention, hein, pas question de négliger les détails : tout est surfilé soigneusement, pour que pas un fil ne dépasse et ne dépare la tenue.
Mademoiselle Cosette ne pouvait ne pas porter de tablier. Cosette, dans son imaginaire d'ourse, ne pouvait pas être habillée autrement. Allons-y pour un tablier, mais chic : un imprimé très doux de roses, parfaitement en accord avec les petits pois de la tenue.
Il ne vous aura pas échappé que la tenue -évidemment !- est en harmonie avec le fameux seau qu'elle ne quitte jamais. Remarquez, ça peut toujours être utile, un seau, quoique en guise de sac à mains, ça se discute.
Quoiqu'il en soit, Mademoiselle Cosette parachève sa tenue avec des petits noeuds qui orne son front, oui, mais aussi le dessus de chacun de ses petons. On est élégante ou on ne l'est pas, c'est ainsi...
C'est par où le puits ?
(une parenthèse pour m'étonner de constater que mes messages ne paraissent plus dans les mises à jour de publication sur canalblog. Pensant à une erreur de manipulation de ma part, je m'en suis étonnée. "Ils" m'ont répondu qu'ils ne pouvaient publier toutes les mises à jour... Bon. Mais alors pourquoi publier tout l'été des messages qui parlent parfois... de la fête des mères ? je n'ai pas dû être sage dans une vie antérieure. Ca vous est arrivé aussi ? -pas de ne pas être sage, hein, mais de ne plus être publiée !-)
Je profite de ce message pour vous faire part de mon inquiétude quant à la fatigue affichée de mes chats. Dormir comme ça, c'est félin, ça ?
Une prédilection certaine pour les bras de son maître... Une vie débridée qui le fait s'écrouler...
Il est à l'âge où on fait des bêtises en même temps qu'on découvre la vie. Il joue beaucoup avec sa soeur, qui va bientôt repartir chez sa maîtresse, et parvient encore à approcher sa mère sans qu'elle ne crache de trop...
C'est vraiment le plus petit de la portée, mais il parvient à faire un bruit de locomotive sans peine.
Si quelqu'un me dit encore que les chats choisissent le meilleur endroit pour se coucher, je vais avoir des doutes...
Bonne journée
Senami