Hoya en Liberty
Dans le précédent article je vous parlais de la fille qui découvre tout après tout le monde (...moi). On continue sur cette lancée et je vais vous parler du Liberty.
C'est un terme que je connais depuis longtemps, d'autant que j'étais petite fille dans les années 70, règne du Flower Power. Pour moi cela désignait surtout les petites fleurs et les imprimés du même ordre, aux motifs très petits et aux coloris nombreux.
Je crois que c'est une erreur assez commune... En réalité, il s'agit avant tout d'un tissu : il suffit de le toucher et de regarder l'étiquette du prix pour comprendre : le coton est tissé si finement qu'il ressemble à de la soie. Il est d'une épaisseur très réduite, fluide et un peu glissant. J'ai mis côte à côte deux tissus assez similaires en termes d'imprimé et j'ai tout de suite vu la différence : par le toucher de toute évidence mais aussi visuellement. Les coloris sont beaucoup plus délicats et les contours des dessins plus précis.
Parlons du prix : je l'ai acheté à presque 27 euros le mètre. Je l'ai vu aussi à Paris au quartier Saint Pierre mais guère moins cher aux alentours de 26 euros. Il va de soi qu'à ce prix (inhabituel pour moi), j'ai choisi un patron qui reste une valeur sûre : la tunique Hoya, de Deer and Doe.
La voici sur mon mannequin qui ne rend pas hommage à la coupe du vêtement. Porté, la tunique HOYA est vraiment très agréable et seyante. Elle tombe parfaitement bien, le patron est limpide, et c'est un vêtement idéal en temps de grosses chaleurs : près des lignes du corps, il n'est cependant pas trop ajusté et permet à la peau de respirer. Le décolleté est seyant, juste là où il faut...
Je l'avais déjà réalisée l'été dernier (ici) dans un coton basique, imprimé lui aussi. Au fil des lavages, le tissu s'est délavé, ce qui semble assez logique. Je verrai bien si c'est le cas avec ce liberty.
Celles qui connaissent le patron de la Hoya auront remarqué l'ajout d'un volant froncé le long de l'encolure et au bout des manches. C'est finalement ce qui m'aura demandé le plus d'attention. Il me restait un peu de tissu, et au prix où il est, je ne voulais pas le mettre au rebus. (je suis submergée par les chutes, les "au cas où"... pas vous ?).
J'ai beaucoup hésité sur le choix du modèle : je ne voulais pas me retrouver avec un chemisier à la Laura Ingalls, il fallait donc un vêtement à la coupe contemporaine, qui mette en valeur l'imprimé. Vous en dites quoi ?
Ce bouquet est pour vous... offert hier par un amie, il est doux et champêtre à souhait, sent bon le jardin et le printemps... Youpi !
Senami