De la robe de chambre au manteau d'intérieur...
Dans mon message précédent, je vous parlais de la robe de chambre de mon enfance. Reconnaissons que ce vêtement d'intérieur, quoiqu'on en pense d'un point de vue esthétique, est très pratique, chaud, et pour tout vous dire indispensable en Normandie.
Remontons dans le temps : la robe de chambre est l'béritière de vêtements d'intérieur (souvent doublés de fourrure )utilisés pendant des siècles dans bien des pays, quand le chauffage n'existait quasiment pas. Et ne parlons pas des châteaux !
La robe de chambre et le peignoir ont pris le relais, mais en ce qui me concerne, j'y suis alergique, tant j'ai l'impression d^'être malade. En même temps, mon premier réflexe le soir en rentrant est de me mettre à l'aise.....
Se détendre chez soi n'exclut pas une certaine envie de coquetterie... J'ai récupéré au fond d'un placard une étole achetée 50 centimes sur une foire à tout, trop grande pour en faire une écharpe, mais aux séduisantes teintes riches et chaudes .Une amie m'a donné le tour de capuche d'un manteau au rebus...
Un matin, (et très inspirée par les vêtements somptueux de la série Guerre et Paix sur France2), j'ai imaginé mon manteau d'intérieur, et j'ai rendu ma copie.
Faute de tissu suffisant, il a fallu ruser : emmanchures raglans, et manches en deux parties. Les ayant coupées initialement trop longues, j'ai réalisé des plis religieuses pour les ramener à la bonne longueur. J'aurais pu les raccourcir mais je souhaitais conserver le motif du bout des manches.
Un petit coup de brodeuse et hop! une jolie couronne...
Ce vêtement descend à mi-cuisse. De toutes les façons, je ne pouvais pas faire plus faute de tissu... Il est assez long pour bien couvrir le haut du corps, et permettre de porter dessous un legging basique et un petit haut léger. Pour l'avoir déjà testé, je peux vous garantir que mon manteau est bien chaud. J'ignore la composition du tissu, mais je pense qu'il est de bonne qualité, et contient une bonne part de laine. Fin et dense, au tissage serré, il m'enveloppe d'une chaleur très agréable.
Je suis très fière de mes boutonnières : ma brodeuse est encore entrée en danse, et donne à ce vêtement une touche vaguement slave. Les boutons, dépareillés, font partie de mes trésors récupérés patiemment à droite et à gauche. Ayant prématurément cousu le devant du manteau, j'ai été contrainte de tout découdre pour pouvoir broder.
Le col est en fourrure véritable, et c'est le seul bémol de cet ensemble, car je n'aime pas du tout la fourrure naturelle, tout en en reconnaissant la beauté et les vertus calorifères... Je vais peut être modifier ce détail avec une fourrure synthétique. A suivre...
Une chose est sûre : je suis définitivement ravie de ma création. Pas d'interprétation de patron cette fois-ci, juste l'envie de donner corps à mon imagination. Extrêmement pratique au quotidien, mon manteau d'intérieur est chaleureux et correspond à mon sens de l'ésthétique.
Les robes de chambre de mon enfance peuvent être tranquilles : je ne les ai pas oubliées, et elles m'ont largement inspirée.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Bonne et douce semaine.
Senami