Vous l'avez sans doute remarqué : je suis une
Vous l'avez sans doute remarqué : je suis une adepte de la petite veste. Celle qui se porte avec un pull et un pantalon basiques, mais qui d'un coup de baguette magique transforme votre tenue et lui donne ce truc en plus... On accessoirise et hop ! en voiture Simone !
(Pendant que j'écris ces lignes, je me dis que ce collier que j'aime vraiment beaucoup a un côté un peu... mémérisant. Je pense opter pour quelque chose de plus déjanté pour pour... rien du tout. Qu'en pensez-vous ?)
A vrai dire, dès que j'ai commencé à coudre cette veste, je me suis dit que des brandebourgs seraient parfaits pour fermer symboliquement les devants. Mais on est dimanche, et je n'ai pas ça dans mes tiroirs alors je vais devoir aller faire un tour dans la mercerie du coin.
Le modèle : il s'agit de la veste Ninon, de la marque C'est moi le patron !. Je la réalise pour la deuxième fois mais cette fois-ci, j'ai fait l'impasse sur la doublure : je veux garder un peu d'aisance pour pouvoir porter un col roulé noir dessous. C'est que je travaille dans le Palais des Courants d'Air, alors : élégante, oui, malade, non. Cela étant, comme il s'agit de brocard, l'envers est tout aussi beau que l'endroit. Il nécessite cependant un surfilage soigneux, ce qui a aussi pour avantage de faire un envers propre.
Il s'agit, pour celles qui ne la connaissent pas, d'une veste près du corps, avec des basques qui marquent joliment la taille. Pour ma part, je l'ai fermée avec des crochets invisibles.
Toutes les pièces du modèle s'emboîtent parfaitement, il n'y a pas de difficulté particulière. Les manches se font en deux parties, mais elles se montent à la perfection, excepté que j'ai oublié qu'il s'agit d'un tissu à motifs, et que par conséquent, il y a un sens à respecter. Le dessous des manches a donc des fleurs dans le sens inverse du reste, mais je crois que je suis la seule (enfin plus tout à fait si vous lisez ces lignes...) à le savoir. J'ai quand même réussi à faire des devants symétriques, c'est déjà ça.
Le tissu maintenant : il s'agit d'un brocard de belle qualité déniché lors de ma dernière virée chez Bennytex.
Je ne suis pas une grande adepte du bleu, allez savoir pourquoi. Je lui préfère les teintes de terre, mais là... Amie couturière, tu le sais : quand tu erres dans le magasin l'entrepôt et que tes pas te ramènent systématiquement à CE tissu, tu sais que tu dois le prendre. Et au passage faire taire la petite voix qui te dit : "et tu en feras quoi?" d'un "tu verras bien" péremptoire.
Les motifs de ce brocard (qui nécessite vraiement d'être surfilé, j'insiste...) me font penser aux dessins médiévaux, vaguement orientalistes, à moins qu'on leur préfère les papiers peints anglais de Willima Morris...
Le jour tombe déjà, il faut allumer les lumières de l'atelier, mais ma jolie veste s'accomode fort bien de la lumière artificielle. J'ai hâte de la mettre demain...
Bonne semaine à vous.
Senami