Hoya ! Hoya !
Voilà un exemple de patron acheté... puis délaissé... diantre, fichtre, mais quel manque de clairvoyance...
Je l'ai souvent regardé, retourné, soupesé... et reposé. Je l'avais acheté et pourtant, côté inspiration, rien, nada, que pouic.
J'avais tort.
Ce modèle, Hoya de Deer and Doe, comme tous les autres que j'ai tentés (et je commence à avoir une jolie patronthèque de ce côté), tombe parfaitement. Les morceaux s'emboîtent de façon magique, les explications sont claires, et la coupe orignale. Je ne peux vous le proposer que sur le mannequin, je n'ai plus de photographe sous la main quand la lumière du jour est encore là (mais naaan, je n'ai pas épousé un vampire, juste un acharné du boulot). Pour info, mon Grand Petit est parti à Cabourg et poursuit ses études de pâtisserie dans une école sur Paris... mention complémentaire en Pâtisserie, Chocolaterie, Confiserie, Glacerie. Vous, je ne sais pas, mais moi je prends quinze kilos à l'énoncé du diplôme préparé et je lèche l'écran quand il me fait partager ses créations... fermons la parenthèse.
Revenons à Hoya, taillée en 40 dans un coupon de tissu acheté à moins 70%. Autant dire que même si j'avais fait une erreur de casting, le budget n'aurait pas été mis à mal pour autant.
C'est un vêtement qui est proche du corps sans pour autant coller à la peau, ce qui par les temps de canicule que nous avons connus, était un miracle.
Je n'ai pas eu de problème avec l'encolure, que beaucoup ont trouvée trop plongeante, mais je l'ai quand même fermée par un point de couture invisible.
J'ai modifié légèrement le modèle, en ne faisant pas les manches comme préconisé (fermées par un noeud) mais j'ai fait des manches descendant sous le coude, ornées d'un petit galon.
Je ne pourrai pas partager avec vous ma dernière couserie : en réalisant la broderie de la deuxième manche, je crois que j'ai grillé le moteur de ma MAC brodeuse...
La voilà en l'état, c'est à dire presque finie : la deuxième manche est brodée aux 3/4... il va falloir attendre que la machine soit réparée... heureusement, il me reste de quoi refaire une manche dans ce magnifique lin...
Après avoir regardé désespérément ma MAC silencieuse, espéré irrationnellement un miracle, je n'ai rien dit, pas un mot plus haut que l'autre et suis allée cuver mon désespoir dans les pages d'un livre.
Le lendemain, je me suis remise en selle, et ai taillé un pantalon Safran. Une réussite annoncée, une journée de travail jusqu'au coup de ciseaux fatal le soir venu. Il est bon pour la poubelle. Depuis je boude loin de l'atelier. Un peu vaccinée. Mais ça va revenir. Tout cela n'est pas si grave, et une leçon d'humilité de temps en temps est toujours la bienvenue.
A très bientôt.
Senami