Mateau Pavot
Je vous l'avais promis, après la cure de désintoxication au Plantain, nous passons à quelque chose d'un peu plus... corsé. On reste dans les plantes, et on passe au manteau Pavot, de Deer and Doe. J'en aime la coupe un peu rétro, ajustée, et que je porte à mi-longueur. Ici porté par mon alter ego, vous aurez une idée de sa couleur réelle.
Le voici porté en extérieur, nous avons profité d'un rayon de soleil. La teinte est plus saturée, mais vous verrez sans doute plus aisément les détails.
Le tissu : j'ai acheté (au moment des soldes) un grand coupon de laine marron foncé. Je n'étais pas rassurée à l'idée de me lancer dans l'aventure, d'autant que j'ai pris très vite la décision d'y adjoindre une doublure en taffetas.
Les défis techniques, enfin à mon niveau, étaient intéressants : les poches doublées (on les aperçoit ici) et bien entendu, le dessin de la doublure en tenant compte des parementures, puisque la doublure n'est pas prévue sur le modèle d'origine.
Je veux saluer ici les explications très claires de la créatrice de la marque, qui rend accessible à des couturières amatrices des pièces de vêtement a priori inaccessibles.
J'ai choisi la taille 40, sans modification notable. Tous les morceaux du puzzle s'ajustent parfaitement, et j'apprécie le fait que les marges de couture soient intégrées. Cependant, je ne peux pas mettre ce manteau avec autre chose qu'un t shirt ou un chemisier. Peut être aurais-je dû choisir une taille 42 pour le buste mais finalement, le fait que le vêtement soit ajusté me plaît bien. Ca tiraille quand même un peu au niveau du bouton de poitrine...
J'aurais sans doute dû suivre les instructions de la créatrice, et entoiler le col qui est un peu mou. Cependant il se pose bien. Je pense que je ferai de nouveau ce modèle, en suivant les préconisations quant au tissu, et dans ce cas, peut être sans doublure.
Le dos est très joli aussi. J'avais quelques craintes au sujet des manches un peu froncées, mais cela donne à l'ensemble un petit air Jane Austen qui me ravit.
Coup de coeur pour ce taffetas aux teintes chaudes, changeantes et soyeuses à souhait.
Le contraste avec la couleur chocolat du manteau est très visuel. Du coup j'ai fait des boutons recouverts avec le même tissu, pour fermer le manteau et pour orner les manches. Au début je vous confesse que je redoutais tellement une maladresse de ma part que je n'ai pas osé faire de boutonnières, en les remplaçant par des boutons pression. Mais... je trouvais ça quand même assez disgracieux, je ne voyais que ça quand le manteau était ouvert. Alors je me suis lancée, et je m'en suis bien tirée.
L'ajout de ces boutons donne à ce manteau des allures de redingote, non ?
La confection de la doublure m'a posé quelques problèmes au départ, la question étant simple : comment faire ? Alors j'ai fait un deuxième manteau dans la doublure, posé les parementures par dessus et découpé les surplus du tissu de doublure. Il ne restait plus qu'à coudre... Je ne l'ai pas fixée en bas, après une première tentative malheureuse.
Maintenant devant les demandes d'un public en folie je vous offre quelques photos d'un Plantain de l'article précédent, car vous me l'avez demandé... porté.
Je ne m'en lasse pas, et le porte volontiers avec mon nouveau manteau. Il est passé plusieurs fois à la machine et supporte l'expérience sans broncher.
Un immense merci donc à Deer and Doe. J'ai commencé à coudre comme beaucoup en m'aidant de livres de couture japonnais. Je les ai tous gardés mais il faut reconnaître que les modèles, seyant sur les mannequins, ne sont pas tout à fait adaptés à ma morphologie, et je ne dois pas être la seule !
L'autre très grand avantage d'avoir recours à ces créatrices (françaises pour moi, pour des raisons de commodité) c'est qu'elles sont disponibles. J'ai testé pour vous : il suffit de leur envoyer un mail et vous avez une écoute attentive, et une réponse efficace. Tout simplement magique !
Une dernière photo pour la route : les deux vêtements s'accordent très bien, et surtout, je m'y sens tellement à l'aise...
Bonne fin de semaine.
Senami