Fauteuil de l'Homme Idéal (2)
Enfin ! J'y suis parvenue. Voici terminé le fauteuil de l'Homme Idéal, le Maître de maison, le Boss quoi... Il vient à point prendre la relève du précédent, un peu défraîchi après un usage quotidien, quand son propriétaire vient jeter la fatigue d'une journée dans des bras en bois, mais néanmoins accueillants...
J'affectionne toujours autant la forme du Voltaire, qui monte haut dans le dos et soutien une nuque fatiguée, tout en étant peu encombrant. Dans le précédent article je vous ai raconté comment sous l'épaisse couche de vernis et de cire j'ai découvert un bois superbe, auquel ces clichés ne rendent pas hommage.
Emue par la finesse de son grain, par sa teinte presque blonde (il faudra me croire sur parole) parfois, j'ai renoncé aux pinceaux pourtant déjà prêts à servir. Je leur ai préféré une cire teintée de blanc, qui met en relief les sculptures, et surtout, c'est une finition aisément réversible. Il manque encore la patine qui vient avec le temps et l'usage. Il faudra encore bien des passages du chiffon pour obtenir l'effet désiré.
Pour l'habiller, je n'ai pas eu à chercher très longtemps : ma soeur m'a offert un très grand morceau d'un lin d'ameublement magnifique, lourd et à la trame superbe. Idéal pour ce type d'usage.
Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher d'y aller de mes pinceaux. Si vous avez suivi l'histoire, je suis en travaux, donc tout est dans des cartons. Ou ailleurs. Et dans tout ce f..... fatras, j'ai retrouvé un pochoir déjà utilisé il y a des années de cela, et qui n'est plus édité. En revanche, j'ai dû faire l'impasse sur les bâtons de peinture à l'huile que j'utilise habituellement. Je me suis contentée de peinture acrylique. A l'usage, cela sera sans doute beaucoup moins résistant et c'est beaucoup moins facile d'utilisation. Qu'importe, je tente l'aventure.
Le résultat est irrégulier, la toile de lin ayant absorbé de façon aléatoire la peinture appliquée. Qu'importe. Le résultat donne l'impression d'usure et de patine qui n'est pas pour me déplaire.
Je n'ai rien mis sur l'assise ou sur les accoudoirs, de peur de voir les dessins disparaître précocément.
Les accoudoirs, je le sais d'expérience, sont des endroits vulnérables à la saleté. Pour limiter les risques, j'ai mis un cordonnet de coton ton sur ton (issu d'embrasses de rideau) en finition, alors que j'ai opté pour un cordon satiné crème pour le reste du fauteuil. Ce cordon offre une jolie transition entre le bois et le lin naturel.
Allez, c'est terminé pour aujourd'hui.
On reste dans les mêmes tons, et je vous offre cette fois-ci un détail d'une toile de Joseph Blackburn, 1730-1778.
Bonne fin de semaine.