Bestiaire enchanté : Mademoiselle Sarriette
L'endroit où je réside depuis toujours est un pays où l'Imaginaire a toujours occupé une place primordiale. D'abord pour échapper à une réalité, puis par plaisir... plaisir encouragé par mes innombrables lectures... Grandir, puis avancer dans le temps n'a rien arrangé. Il me plaît parfois de croire que même mes livres ont une vie secrète, la nuit, et qu'ils profitent du sommeil des humains pour organiser soirées littéraires et plus si affinités... Imaginez un instant que George Sand ait une aventure sentimentale avec Ronsard... ou Marin Marais... Il m'arrive de ne pas retrouver mes ouvrages là où je les avais laissés... C'est sûrement un signe.
Ce matin, dans ce Pays Etrange, j'ai surpris sur le pas de ma porte une jolie lapine, figée dans l'étonnement, une rose à la main... Je dois vous avouer qu'aujourd'hui est la date anniversaire de mon cinquantenaire, je n'étais donc qu'à moitié surprise.
Observons de plus près Sarriette, puisqu'elle se prête à l'exercice.
D'une hauteur totale de 52 cm (oreilles non comprises), Sarriette est une poupée en tissu.
Elle est vêtue d'une robe à motifs verts, frais et bucoliques. La robe est terminée par un voile à plumetis, très ancien, et bordé d'une dentelle, elle aussi chinée.
Le panty que Sarriette, coquette mais sage, porte sous sa robe, est réalisé dans une toile de métis écrue. Froncé aux chevilles, il est lui aussi orné de dentelle ancienne.
Les souliers de Sarriette sont peints, et ont la forme de ballerines. Elles sont ornées d'un délicat noeud noir.
Sarriette porte autourdu cou deux collerettes, l'une en toile écrue, l'autre du même tissu que sa robe. La robe, enfin, est fermée à la taille (que Sarriette a fort fine) par un noeud de satin vert.
Sarriette peut tenir assise autant que debout : ses bras et ses jambes sont articulés à l'aide de boutons. Cependant pour tenir debout, elle aurait besoin d'un support... Il ne faut quand même pas trop lui en demander...
Ses yeux sont peints à l'acrylique, ainsi que son nez et sa bouche. Quant à ses oreilles, elles peuvent avoir la forme que l'on veut, par un jeu de fil de fer. Elles ressemblent vraiment à des oreilles de lapin.
Enfin, Sarriette tient entre ses pattes de devant une rose en tissu, aux tons fanés et surannés mais elle peut être ôtée facilement, elle ne tient que par quelques fils discrets.
Il y a longtemps que je voulais me lancer dans un bestiaire en tissu. J'aime beaucoup les Tilda mais on les voit tellement partout. Ceux que je vois sur la Toile sont magnifiques, comment les égaler ?
Pour réaliser Sarriette, j'ai beaucoup tâtonné, cousu, puis décousu pour recommencer, encore et encore... Il ne fait nul doute que Sarriette va avoir des petits frères et des petites soeurs, mais pour des lapins, me direz-vous, rien de plus normal.
Mademoiselle Sarriette n'est pas un jouet, elle est fragile et précieuse... mais n'est que de passage chez moi, juste le temps de me faire rêver... Parsambleu, on a beau afficher un demi-siècle, rien n'empêche de rêver...
Si d'aventure vous avez envie d'adopter Sarriette, vous connaissez la musique... contactez moi...
... et permettez moi de partager avec vous les deux beaux bouquets que j'ai reçus aujourd'hui, de ma soeur et d'une amie.
Senami