Cunégonde
Intriguée et surtout admirative devant les "shawls" qui foisonnent sur la planète Blogo, je me suis penchée sur la question d'un peu plus près.
Au passage, un coup de ronchon : pourquoi diable faut-il là encore aller puiser dans le lexique anglo-saxon alors que nous en avons la traduction exacte en français ??? Le mot "châle" est tout aussi noble, mais sans doute a-t-il un petit relent de naphtaline qui fait froncer le joli nez de quelques-unes. Enfin, moi, ce que j'en dis... qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, shawl ou châle, le résultat est le même...
Revenons à nos aiguilles. Ce joli modèle répond au doux nom d'Alexane et est l'oeuvre de Cath Baussand, sur Le blog de Cath.
Pour moi, l'expression de rangs raccourcis était un peu... nébuleuse. Je tricote pourtant depuis l'âge de 10 ans (faites le calcul...) mais j'étais un peu anxieuse à l'idée de m'y mettre. Les explications données sur le Blog de Cath sont limpides, et franchement pour débuter, c'est parfait. Je n'aime pas beaucoup les aiguilles circulaires, je me suis donc contentée de mes aiguilles droites en bambou (quel bonheur que cette matière là...)
La dentelle aux aiguilles ce n'est pas si sorcier même s'il faut compter un peu. Et c'est là Mesdames qu'avoir deux lobes de cerveau capables de fonctioner en même temps, c'est utile : on peut compter les mailles ET regarder un film en même temps tout en suivant l'intrigue. Ben voui. Qu'on se le dise, tricoter c'est sensuel. Je vois d'ici votre air éberlué en vous posant raisonnablement la question : un succédané de mémère les aiguilles dans les mains, les lunettes sur le nez et le chat en embuscade sur les genoux, vous n'avez jamais trouvé cela sensuel et encore moins attirant. Naaaan... je veux dire, sensuel pour la tricoteuse, pas pour ceux qui la regardent. La laine dans les mains, si douce, si chaude, en laissant vagabonder son esprit, pour tout dire, c'est avoir l'air occupée tout en rêvassant incognito. Pas mal, quand même....
Je vous fais remarquer au passage - en dépit d'une luminosité qui n'a de luminosité que le nom, car nous bénéficions d'un "ciel si bas qu'un nuage s'est pendu" (merci M. Brel, encore que je ne sois pas bien certaine de la justesse de ma citation) - que Monsieur vient de m'offrir Cunégonde, mon double, mon mannequin de couture. Elle pose avec autant de naturel et de grâce que moi, encore qu'elle soit un tantinet plus souple puisqu'elle est capable d'une rotation complète sur son pied. Je n'en suis pas encore là mais je ne manquerai pas de vous tenir au courant.
C'est pas tout ça, mais pendant que Grishka frôle l'hyperactivité, moi j'ai du boulot.
Une anecdote cependant : Monsieur l'a filmé avec son acolyte Figaro alors que les deux compères mettaient la maison sens dessus dessous lors d'une cavalcade mémorable. Il a regardé le film sur l'ordinateur. Le hasard a voulu que Grishka se trouve sur ses genoux : il a sauté sur le bureau pour s'asseoir au premier rang. Il a attentivement regardé le film et au bout de quelques secondes... s'est mis à ronronner, en reconnaissant, je suppose, Figaro, son compagnon de jeux et de câlins. Nous étions très étonnés qu'il soit capable de ressentir des sentiments a priori agréables devant une scène qu'il avait vécue... à méditer.
bonne soirée
Senami