Sac de Printemps

15 mai 2013

Ce dimanche, couture... Ici une bise glaciale a balayé les brocantes du coin, m'obligeant à me réfugier devant ma machine à coudre. Pour forcer la main du Printemps, j'ai décidé de remiser mon sac en cuir d'hiveret de m'en coudre un nouveau pour les beaux jours.Vous le savez, j'ai un grand faible pour la Toile de Jouy. Un joli coupon chiné me tendait les bras, et il y a des appels auxquels je ne renonce pas. De rideau, mon coupon a poursuivi sa vie sous forme de sac.

Allez zou, c'est parti, on fignole les détails et on prend son temps.

Le fond du sac est réalisé en lin enduit, pour plus de commodités. Comme ça on peut le poser à ses pieds au boulot sans trop culpabiliser. Un coup d'éponge et c'est fini.

Sur le devant, une poche, soulignée d'un ruban à fronces brun chocolat (qu'on distingue mal sur la photo), ornée d'une broderie machine, et pour faire un pied de nez au Temps qui passe et ne nous attend pas, une petite montre factice aux aiguilles figées. Une dentelle ancienne masque la couture entre les deux tissus.

Pour l'intérieur du sac, une petite poche à PenseBook (autrement dit, l'extension de ma mémoire : j'ai nommé mon calepin), ornée d'un papillon brodé avec la complicité de Valentine. Je dois dire d'ailleurs que je n'aime pas du tout les teintes proposées pour les broderies déjà répertoriées, mais il suffit de changer les teintes de fils, comme on choisirait une peinture dans une palette d'aquarelles. A partir de là, les possibilités sont infinies.

.. et une autre, pour y glisser mon Fil-à-la-patte (vous l'aurez deviné, mon téléphone portable), et ne pas le chercher pendant un temps infini au fond du sac. La lettre D n'est pas une erreur, c'est l'initiale de mon véritable prénom, que je n'ai jamais aimé au passage. A vous de deviner.

L'intérieur du sac est réalisé en suédine. Tout doux au toucher, ce tissu a aussi l'avantage de rigidifier l'ensemble du sac. Et puis l'intérieur est net, aussi joli au toucher qu'au regard.

Les anses du sac... bon, là j'ai un peu triché. Comme il s'agissait d'un rideau, et que l'ourlet du bas correspondait peu ou prou à la largeur des anses, j'ai joué les paresseuses. Bon, là, attention : je n'ai pas dit les fainéantes. La nuance est d'importance, la paresseuse se débrouille pour faire ce qu'elle a à faire en un minimum de temps et d'efforts quand cela est possible. Ne vous y trompez pas : debout dès potron-minet, j'arrête de travailler entre chien et loup, et me couche avec les poules (j'aime avec tendresse cette langue qui a des délicatesses de demoiselle en évitant que son bestiaire se mélange. Il ferait beau voir que le minet en question, les crocs de la gent canine sur les coussinets, demande asile dans la basse-cour...). Toujours est-il que mes anses sont au poil...

Restait à réaliser l'indispensable petite pochette de fille, l'indispensable trousse à bazar.

En lin uni, elle est ornée d'une chute de chute de ruban à pois, doublée elle aussi en suédine, et brodée d'une plume à ma façon.

Me voilà avec un sac de fille d'été, prêt à accueillir en sus la paire de lunettes de soleil -un jour ?-, la petite bouteille d'eau et le livre dont on ne peut plus se passer...

En prime, quand même, permettez-moi de vous offrir ce beau bouquet de lilas blanc double, du jardin. Le froid qui règne ne semble pas le gêner du tout, et lui va bien au teint.

Bonne fin de journée

Senami

Posté par senami à 10:01 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: Toile de Jouy, Dentelle ancienne, broderie à la machine, lin enduit