Natures mortes
Natures Mortes : le nom m'a toujours semblé en décalage avec ce que je voyais... d'ailleurs en anglais on nomme ce genre "still life", ce qui, lorsque je vois les tableaux en question, me convient mieux...
Je vous présente mes modestes reproductions d'une peintre nommée Giovanna Garzoni, née avec le XVIIème siècle. Je ne vous ferai pas l'historique de sa vie mais vous invite à aller sur la Toile à sa rencontre.
Pour illustrer mon propos, je vous mets une version d'origine de ses tableaux, et ma modeste version, toujours légèrement modifiée.
L'original de ce tableau se nomme (ici en français) : Pêches et prunes dans une assiette creuse. C'est une gouache sur parchemin qui se trouve à Florence.
J'ai réalisé ces copies sur une planche de médium, au préalable enduite de gesso, en plusieurs couches poncées.
La peinture est réalisée à l'acrylique. J'ai... comment dire... travaillé comme j'ai pu, en peignant les fruits au moyen de nombreuses couches de glacis, pour tenter de leur donner de la profondeur et de la lumière.On m'a indiqué qu'à l'huile le résultat aurait été meilleur, seulement voilà, je ne sais pas le faire. Alors je fais avec ce que j'ai.
(à droite la version d'origine, à gauche la mienne...)
Voici mes figues, inspirées du tableau :
Figues dans une assiette et jasmin, gouache sur parchemin, qui est visible à Florence, Galerie Palatine.
Elles m'ont donné bien du mal. J'ai passé sur chaque tableau plusieurs dizaines d'heures, car il faut être patient(e) et bien laisser sécher chaque glacis. Et puis c'est une entreprise qui peut être sans fin, à l'image du pain et du fromage. Mais si, vous savez, quand on a encore du pain, on reprend du fromage et ainsi de suite...
A droite la version originale (enfin, une photo du livre où elle figure) et à gauche mon interprétation.
Bien sûr, à droite, on voit tout de suite le talent et le génie de la peintre, à la texture des fruits qui semblent trop mûrs, à la peau un peu tavelée. On sentirait presque leur parfum trop lourd en un bel après-midi de fin d'été.
Ici une tentative de reproduction d'un tableau où figurent des artichauts... (il me semble d'ailleurs qu'ils avaient à l'époque une réputation aphrodisiaque mais, vous me direz, ils n'étaient pas les seuls, la recherche de la vigueur semblant une réelle préoccupation... aussi. Je trouve quand même qu'ils ont plus de charme qu'une tablette de petites pilules bleues, mais je divague...)
Ce tableau s'intitule :
Artichauts dans une assiette chinoise avec rose et fraises
Il s'agit là aussi d'une gouache sur parchemin, également visible à Florence, à la Galerie Palatine.
(je précise que je n'ai pas eu le bonheur d'y aller, je vous donne les informations du livre dont j'ai tiré les photographies)
à droite la version de l'artiste italienne, à gauche mon interprétation.
Ce tableau s'intitule à l'origine :
Cerises dans une assiette
Là aussi c'est une gouache sur parchemin visible à Florence.
le rouge semble un peu vif, mais en réalité il est un peu plus sourd.
Il faut dire que c'est une couleur que je manipule peu, et donc je ne suis pas très à l'aise...
à gauche, ma version du tableau, à droite la version originale.
Les reproductions viennent du livre Giovanna Garzoni, Natures Mortes, Editions Bibiothèque de l'Image
Pour celles et ceux qui ont suivi l'épisode précédent, je me trouvais en Ecosse il y a deux jours.
Que dire ? C'est une terre MA-GNI-FI-QUE. Pour ce que j'en ai vu, des paysages à couper le souffle, des châteaux très différents de chez nous. C'est une terre qu'on devine âpre, rude et sauvage, et on comprend mieux ses habitants quand on voit leur pays. Et encore... j'ai eu le bonheur de voir tout cela sous un soleil radieux. Un petit mot des écossais maintenant : ils sont incroyablement chaleureux, ouverts et accueillants. Si leur accent peut dérouter on s'y fait vite.
C'est un privilège que d'avoir pu aller en Ecosse, et j'en remercie encore les collègues et les quelques 48 élèves du groupe...
Quelques photos maintenant :
Il y en aura d'autres mais j'ai été bavarde aujourd'hui.... bonne soirée.